Lectures de 2021

Je me plie avec plaisir au petit bilan de lecture. J’adore regarder/lire ceux des autres, tout d’abord pour entendre leur enthousiasme qui est facilement contagieux (ou leur déception que j’aime tout autant surtout lorsqu’il s’agit d’un livre très aimé) puis pour chercher des nouvelles idées de lecture bien évidemment.
Si vous me suivez sur Insta aucun des livres cités ne sera donc une nouveauté : je les présente à chaque fois en laissant également la toute première page. Maintenant ils sont regroupés en story permanente.

Grâce à Goodreads j’ai le décompte rapide des ouvrages lus, généralement je me donne une base de 30 livres à lire en 1 année, cela fait un peu plus de 2 livres par mois. J’ai commencé ce petit challenge personnel il y a 3 ans et je n’y suis jamais arrivée ! Plusieurs facteurs qui l’expliquent mais surtout deux : une mauvaise organisation de lecture et des problèmes d’attention qui commencent à devenir préoccupants.

1. Sans surprise j’ai lu pas mal de Zweig.
La confusion des sentiments : beaucoup apprécié la finesse du récit, par comparaison j’ai détesté Lettre à une inconnue !
Les derniers jours, une biographie que j’ai lue après le Monde d’hier donc je n’y ai pas appris grand chose mais il est toujours bon d’avoir différents points de vu, j’en ai une troisième à lire d’ailleurs.
Le combat avec le démon : un ouvrage qui s’appuie sur personnages énormes, Kleist, Hölderlin et Nietzsche. Ici on s’attarde plus sur le génie torturé, les fulgurances douloureuses, le démon intérieur de la création, passionnant !
Erasme : en voilà un original comme on les aime, trop « en avance » sur leur temps, qui plus est lorsqu’il s’agit de religieux, même s’ils sont rares, à avoir une vision très lucide des limites de la croyance et du dogme quand ils voient le monde se transformer autour d’eux. A lire absolument
Les très riches heures de l’humanité est un condensé de pépites historiques racontées sous la plume si vivante de Zweig. Des tas de faits et personnes que je ne connaissais pas qui ont pourtant joué un rôle crucial.

2. On peut mettre ensemble Pépin et Cheng qui m’ont fait un bien fou avec leur éloge de la beauté. Je recommande à 100%.
Siddhârta est joliment raconté mais totalement oubliable en ce qui me concerne.
Les identités meurtrières est un ouvrage intéressant mais Maalouf n’a, je trouve, absolument pas assez poussé ses réflexions, ce qu’il n’arrête pas de dire d’ailleurs et j’avoue que cela m’a pas mal agacé.
Quattrocento fait office d’ovni, assez difficile à décrire même, tant il navigue entre le roman et l’essai. Je n’ai qu’une chose à dire, bibliophiles vous allez être régalés du début à la fin. Je n’en dirais pas plus pour garder tout le mystère mais il est assurément à lire.

3. Héroic-fantasy / Science-fiction :
La Belgariade est une saga que j’ai déjà lu il y a très longtemps et je voulais la relire n’ayant sur le moment aucun bon ouvrage d’heroic-fantasy à me mettre sous la dent. J’en garde le même avis : une des meilleures jamais écrite.
La Caverne de Jones m’a au contraire laissée complètement de marbre.
Dune, je ne l’ai pas fini donc ne peux en donner un avis complet mais je peux seulement dire que je me suis jetée dessus le lendemain de ma séance de ciné tant le film a été une révélation. Maintenant je comprends pourquoi il figure en base de la base de la science-fiction, largement mérité.
L’empire du silence commençait plutôt bien pour devenir imbuvable vers la moitié. J’ai trouvé notamment le traitement des personnages archi stéréotypé et sans surprise, c’est devenu un nope pour moi quel que soit le genre littéraire.

4. Dans les plus classiques :
La jeune fille à la perle : c’est plutôt rare ce que je vais dire mais j’ai préféré le film. Pour la faire courte, c’est chiant. Je ne sais pas si c’est dû à l’écriture ou simplement le sujet traité, parce que pourtant il est intéressant, mais punaise passé les 100/130 pages j’ai eu du mal, l’impression de relire beaucoup les mêmes choses. Cela fait peut-être parti de l’arc narratif, mais c’était loooong.
Mon premier ouvrage de Boulgakov et certainement pas le dernier, ce sont les avis d’Antastesia qui en a si bien parlé qu’il fallait le trouver. Bien m’en a pris, c’est juste génial. Une narration de fou grâce à une construction d’histoire originale, des personnages très bien développés, bref j’ai adoré.
La dame aux camélias, une petite merveille de finesse et d’élégance. Pas quelque chose que je dirais de l’écrivain par contre ! J’ai été très touchée par le personnage principal, la plume de Dumas Fils est si belle sans tomber dans du pathos assommant.
Née en 82, roman féministe de Corée du sud, montre très bien à quel point il y a un boulot monstre à faire encore chez eux aussi. Ca se lit vite, ça va droit au but, et je comprends la couverture médiatique qu’il a eu là-bas quand on lit ce qu’il dénonce. J’en suis ressortie avec l’espoir que plus de littérature féministe soit écrite et traduite, la violence du patriarcat sud-coréen est encore atrocement présente et ancrée.

Pour finir, le seul livre que j’ai véritablement détesté l’année dernière : Je veux devenir moine zen. Vide, vide, vide. Il est très court, et atrocement creux, haaa on l’aime bien la petite misogynie japonaise couplé à des relents de sectarisme religieux. Je ne sais pas si c’est la traduction qui est abominable mais j’ai rarement souffert comme ça en lisant un livre, fuyez !


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